D’enfant soldat à femme de paix

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D’enfant soldat à femme de paix

À 13 ans, son pays natal le Liban, alors en guerre civile, a fait d’elle une enfant soldat. Son surnom de guerre était Feu de l’enfer.

Des années plus tard et à mille lieues de sa vie antérieure, Antoinette Layoun a fait de la paix son objectif de vie. «Je suis psychothérapeute et maître yoga. Mon objectif es d’aider les gens à trouver leur paix intérieure», décrit-elle.

Installée dans la région des BassesLaurentides depuis 18 ans, Mme Layoun a mis sur pied l’Universcité Antoinette Layoun, un centre dont l’approche, humaniste et psychocorporelle, utilise les limites et les obstacles comme un moyen d’expansion et de création. «Notre paix à tous vient de l’intérieur. On a tous des espaces de guerre en soi; quand on se juge, qu’on se critique, qu’on ne s’accepte pas», explique-t-elle. Nous sommes tous, en quelque sorte, l’architecte de notre vie, capable de sortir de la survie et de créer notre propre vie.

C’est lors de la naissance de ses deux fils qu’Antoinette Layoun a compris que son passé lui appartenait et que les traumatismes liés à son enfance ne disparaîtraient pas comme par magie. «C’est à ce moment que j’ai approfondi mes réflexions» , indique- t- elle. Le travail de toute une vie.

Festival du féminin

Dans la foulée, Mme Layoun vient de recevoir une invitation pour être la marraine du prochain Festival du Féminin qui se déroulera à Montréal, en octobre prochain. «Je suis très touchée qu’ils aient pensé à moi. Je ne les connaisais pas. Ils ont découvert mon histoire de vie, d’enfant soldat à femme de paix par mes écrits et mes conférences.», mentionne- t- elle.

Ambassadrice de la paix, Mme Layoun a participé au cours de sa vie à plusieurs grands évènements et rassemblements internationaux, notamment en Inde et au Portugal. Le Festival du féminin sera l’occasion pour elle de partager ses connaissances et ses réflexions et de dialoguer sur l’énergie du féminin qui existe en chacun de nous. «Nous avons en nous les deux énergies: celle du masculin vise à prendre le pouvoir alors que celle du fémini vise à être dans son pouvoir. Nous devons apprendre à faire surgir notre énergie du féminin pour guérir, exister et faire la paix.», poursuit-elle. Et cesser d’avoir peur de qui on est. «Souvent les femmes se retrouvent, soit dans l’énergie du masculin, soit dans le paraitre. Dans les deux cas, elles souffrent», estime-t-elle. Pour en savoir davantage sur ce festival, visitez le [ http://femininsacre. com/activitesfeminin-sacre/festival-du-feminin/].

Article publié dans le cahier spécial de la femme,  Concorde et Voix des Milles-Îles, 5 mars 2015
Écrit par Valérie Maynard.

[ssba]

 

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